29 Août 2021 Journée du jubilé de Mère Marie de Sainte Claire
Jubilé de Joséphine Bouillevaux,
devenue, en religion, Mère Marie de Sainte Claire
Fondatrice des Clarisses de L’Adoration Perpétuelle
Ce dimanche 29 août 2021, les Soeurs Clarisses de l’Adoration Perpétuelle, célébraient,
entourées de nombreux amis, le Jubilé de leur Fondatrice, et, pour ce faire, rejoignaient
Maizières-les-Brienne, village natal de Joséphine Bouillevaux.
Ce fut un très beau dimanche, et les visages des personnes présentes, au long de la
journée, comme au moment de se séparer, le disaient si bien… Ce fut une journée sous le
signe de la lumière, de la joie, de la paix, une journée également tout empreinte d’émotion…
Une église, très joliment restaurée et entretenue, aux belles voûtes blanches qu’un soleil
généreux rendait encore plus lumineuses, accueillait, pour l’Eucharistie festive, une
nombreuse assistance : paroissiens du secteur, descendants de la famille Bouillevaux,
Fraternités Franciscaines de la région Champagne-Ardenne, amis des Soeurs Clarisses en
week-end dans le secteur, ou venus de plus loin.
Monseigneur Yves Patenôtre, qui présidait la messe, avait pour concélébrant le curé du
secteur de Brienne, le P. Xavier de Zutter. Le P. Jacques Breton assurait la sonorisation
de la célébration et accompagnait la liturgie au clavier, tandis que Soeur Marie-Antoinette,
du Monastère Notre Dame des Anges, interprétait au violon plusieurs morceaux, pour le
bonheur de tous.
Les textes de la liturgie du jour, conservés pour ce Jubilé, furent l’occasion d’une très belle
homélie de Monseigneur Patenôtre sur ce qui doit être l’essentiel pour tout chrétien : la
relation qu’il a à entretenir avec son Seigneur, un coeur à Coeur qui, seul, peut vraiment
nourrir sa vie, ainsi que ses relations avec les autres…
On peut souligner deux temps particulièrement forts : la prière des Soeurs Clarisses devant
le bel autel de la Vierge, lieu où Mère Marie de Sainte Claire prononça son premier
engagement, et cette imposition des mains par Mgr. Patenôtre sur la tête de chacune des
Clarisses, juste avant la bénédiction finale.
L’apéritif fut offert par M. le Maire, M. William Minisini, et la municipalité. Juste avant que
l’on dresse les tables pour le déjeuner, Madame Florence Lugnier remit aux Soeurs
Clarisses, de la part des descendants de la famille Bouillevaux, un service à thé ayant
appartenu à Joséphine. Les religieuses furent bien évidemment très touchées, mais
l’émotion se percevait aussi chez Florence qui, ayant eu pendant quelques mois en dépôt
chez elle le service, avait manifestement tissé, à travers lui, une relation toute particulière
avec celle à qui il avait appartenu.
Le buffet, préparé par les paroissiens et les Franciscains Séculiers, fut l’occasion
d’échanges si nourris et si animés qu’ils se prolongèrent jusque peu avant seize heures.
M. Pierre-Eugène Leroy présenta alors son livre, qui venait juste de sortir en librairie : Un
soleil d’Or au jardin du Bon Dieu.* La force d’une vocation, livre que lui avaient inspiré les
sources aussi riches que nombreuses que lui avait fournies Soeur Marie-Antoinette,
archiviste du monastère. Il évoquait, avec brio et avec une modestie pleine d’humour,
l’avancement de son travail, avant d’en expliciter le plan, pour enfin témoigner, à titre
personnel, de ce que ce travail avait produit sur lui : une admiration très vive pour la
mystique féminine, au dix-neuvième siècle notamment, et sa conviction profonde que
l’Eglise aurait intérêt à lui ménager une vraie place en son sein.
Madame Séverine Leroux, responsable des Fraternités des Franciscains Séculiers de
Champagne-Ardenne, proposait alors, un résumé synthétique de la vie de Joséphine
Bouillevaux, devenue Mère Marie de Sainte Claire. Destinée notamment aux personnes
venues de Reims, cette synthèse préparait en fait, pour tous, ce sur quoi la journée allait
s’achever…
…A savoir, une déambulation dans les rues du village, offrant, à ceux qui en avaient le loisir,
la possibilité de se rendre sur les lieux où s’était déroulée la vie de la jeune Joséphine.
Guidée par Mesdames Florence Lugnier et Jacqueline Darnet, cette visite nous conduisit
d’abord à une école : deux salles de classe installées dans une sorte de grange jouxtant la
maison d’une tante de Joséphine, la tante Marie-Jeanne, soeur de M. Bouillevaux, et dont
l’influence sur la vie et la vocation de Joséphine fut loin d’être négligeable. C’est dans cette
école, qu’à l’instigation du P. Bonaventure Herlaut, Capucin devenu son père spirituel,
Joséphine avait poursuivi l’œuvre commencée auprès des jeunes filles dont elle s’était
occupée jusque là : jeunes filles qu’elle avait d’abord cherché à soustraire à une inactivité
source d’éventuels dangers, et qu’il s’agirait dorénavant d’éduquer.
La maison natale de la Fondatrice suscita des sentiments mêlés : de l’admiration pour une
demeure qui dut, en son temps, être assez imposante, mais dont l’état actuel de
délabrement attrista les Soeurs Clarisses, bien sûr, mais également toutes les personnes
présentes.
Le retour vers le parking fut l’occasion d’un moment très touchant : une rencontre, devant
chez elle et au milieu de ses fleurs, avec Madame Brisson, une dame centenaire mais
encore étonnamment alerte et pleine de vie. Une soixantaine d’années auparavant, lors de
mois d’hiver très rudes, elle avait porté du café aux religieuses ainsi qu’au personnel des
pompes funèbres, alors qu’ils procédaient à l’exhumation de la dépouille de Mère Marie de
Sainte Claire. Monseigneur Patenôtre, ému de cette rencontre, proposa à cette dame de
cent trois ans de la bénir, et ce fut un de ces nombreux moments de grâce de la journée.
Il devait être aux alentours de dix-sept heures trente : le moment du retour était arrivé.
Deux beaux chevaux, dans un pré, semblaient saluer le groupe qui passait : grande joie
pour de jeunes religieuses découvrant, pour la première fois, la campagne auboise…
Les nuages, dans le ciel, n’enlevaient rien à son immensité… Un vent doux et léger nous
enveloppait…Quelques ultimes photos, avant que chacun ne reprenne sa route…
Un très grand merci à vous, Mère Marie Emmanuel, et à toute la communauté, pour cette
très belle journée. Un très grand merci, aussi, à tous ceux qui ont oeuvré au bon
déroulement et à la réussite de ce Jubilé.
*Le livre est en vente à la librairie Chemin de Vie (20 euros)